De pierres et de larmes : Mémorialisation et discours victimaire dans le Pérou d´après-guerre / Dorothée Delacroix; Préface de Valérie Robin Acevedo.
Material type: TextLanguage: Fre Series: Collection des Thèses ; n° 123Publication details: Bayonne : Institut Universitaire Varenne, 2016.Description: xvi, 369, [6] p. ill., tab., annISBN:- 9782370320902
- Am.Pol 1706
Item type | Current library | Collection | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode | |
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Libro | Biblioteca IFEA | Colección general | Am.Pol1706 (Browse shelf(Opens below)) | c.1 | Available | AM.POL.1706.1 |
bibliographie p. [343]-359
Introduction -- La fabrique de la victime -- Le souvenir des morts: entre demi-vérité, silences et non-dits -- Qualifier la violence vécue, dire autrement la guerre -- Conclusion -- Annexes
Une victime de la guerre est a priori tout ce qu'il y a de plus objectivable. A priori seulement, et c'est tout l'enjeu de ce livre que de mener un examen approfondi de cette catégorisation à travers l'usage qui en est fait dans différents contextes sociaux. Des « pierres » aux « larmes », des monuments publics à l'incorporation du vécu de la violence, cette étude articule une anthropologie politique à une anthropologie de la personne. L'analyse des usages sociaux de la mémoire de la récente guerre civile au Pérou, conduite à une échelle nationale et locale, est complétée par une ethnographie de l'intime rendant compte de l'expérience de la violence armée, de ses effets sur les individus et des vives tensions et rancoeurs qui structurent toujours le quotidien. À partir d'un long travail d'enquête mené dans trois communautés paysannes andines et dans la capitale du pays, les regards que portent les militants de défense des droits de l'homme sur les paysans des Andes, principales victimes de la guerre, sont confrontés aux regards que ces derniers portent sur eux-mêmes et sur leur place dans la société nationale. Dans ce jeu de miroirs déformants, L'il qui pleure, un monument aux morts érigé à Lima en 2005 puis reproduit dans la communauté andine de Llinque en 2008, constitue un fil rouge permettant de comprendre les modalités d'élaboration de la mémoire au Pérou ; lesquelles renvoient aussi à des positionnements sur l'échiquier politique et des constructions de l'« Autre » intérieur : la victime, le paysan andin, le terroriste, le citoyen péruvien et/ou encore le paysan « entrepreneur de mémoire ».
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